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27/02/2019

E.D.F. me tient vraiment au courant

E.D.F. dont le service marketing marche plutôt mieux que ses centrales vient de m’informer que dorénavant je pouvais être fliqué, pardon, renseigné, heure par heure, de ma consommation d’électricité. Dans un souci, nouveau, de transparence, on me représentait aussi tous les éléments de ma facture.

Où je constatais , perplexe, que ma seule consommation me coûtait moins cher que les accessoires et taxes qui émaillaient la dite facture. Devant cela, un esprit dispendieux, se serait dit : puisque ce n’est pas cela qui coûte le plus, lâchons les vannes des kw/hs.

Plutôt gestionnaire,  au contraire j’ai analysé les euros consommés. Là, après la lumière et le chauffage, vraiment contraints, je me suis vu une myriade de petits « bouffe-kw/hs ». A côté des inévitables P.C., smartphones, il y avait un rasoir, un vélo électrique et depuis cette semaine une aide auditive qui peut se recharger.

La 1ère réflexion : je dois prévoir dans mon sac de voyage une grande place pour tous ces chargeurs, évidemment non standards. La 2ème réflexion : en calculant la consommation de tous ces machins, je trouvais un bon paquet de kw/hs. Pas vraiment de quoi fournir l’éclairage de Grenoble, mais qui commençaient à compter sérieusement.

Qu’aurais-je du faire ? Tout bazarder ! Oui, mais sans mon téléphone, je ne peux plus suivre les dernières galipettes de mon arrière-petit-fils. Et sans mes oreilles, comment l’entendre gazouiller sur Viber ?.

Peut-être alors, fabriquer mon courant. Une éolienne dans mon jardin, c’est du bruit, mais une juste revanche sur les aboiements des chiens du voisin. Mais surtout, il ne me reste pas assez d’années pour amortir le coût de l’engin.

J’ai bien le camping-car qui ne demande rien aux centrales nucléaires pour le frigo et la télé, grâce au soleil gratuit et au panneau solaire. Mais le bilan est très bas si j’alimente la maison avec le camping-car. Donc je ne suis pas près de me passer d’E.D.F. et de ses judicieux conseils.

09:40 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

19/02/2019

"Au bout de chaque rue, une montagne" (Stendhal)

Venant de Nevers, statufiée en provinciale endormie depuis le film d’Alain Resnais, je suis arrivé il y a un peu plus de 40 ans, dans la frétillante Grenoble. Une agitation venue moins de ses étudiants et de ses centres de recherche que de son ancienne « gloire » remise sur le devant de la scène : le fameux “milieu”. On se souvient du sketch de F.Raynaud et de l’inoubliable « Dis, tonton, pourquoi tu tousses ? »

Aujourd’hui, on ne rigole plus car dans le milieu, notamment de la drogue, on tue. Même le maire pacifique de la ville ose la décrire en Chicago et réclame des renforts de police. Ce que reprend mon ami ex-policier, qui croyait pourtant en avoir vu d’autres dans ses campagnes antérieures, au vu des fusillades qui ponctuent l’actualité.

Au contraire, même si cela concerne un autre sujet, on affiche fièrement, sur de grands panneaux à l’entrée de la ville, qu’on entre dans une « métropole apaisée ».Vouloir obtenir  cela grâce à 30 km/H en agglomération relève plutôt de la méthode Coué, d’autant que les policiers, dans ce nouveau Chicago, sont mobilisés sur d’autres théâtres d’opération ! Notre maire, écolo pur jus, ne désarme pas : une autoroute à vélo sur l’axe central de la ville. Et avant qu’un cycliste n’atteigne les 30 à l’heure, les policiers peuvent vaquer à d’autres paisibles occupations

Les grenoblois sont couramment moqués pour leur vêture, labellisée sous le nom du style-anoraks. Mais au pays de « la journée des tuiles » ou de Mandrin, on n’en a cure. D’autant qu’au moment des vacances, les parisiens, qui peuvent être des marseillais, sapés comme des milords (de sports d’hiver), bafouillent méchamment sur leurs skis ou même leurs raquettes.

Autre sujet d‘étonnement des « étrangers » : l’accent grenoblois auprès duquel ceux du Québec ou de Marseille ne sont que de douceâtres bluettes. N’empêche : lorsqu’un autochtone me fait le commentaire, à la base d’un col à vélo, avec son accent rugueux, j’ai vite fait de traduire qu’on ne se prépare pas une partie de plaisir.

On voit bien que seul un esprit quelque peu anticonformiste peut s’épanouir dans cette métropole à contrastes C’est le moment de se souvenir des propos d’un journaliste aux J.O. de 68 décrivant Grenoble comme « une fausse perle dans un bel écrin ». Je m’accommode de la perle  puisqu’elle m’offre, à vélo ou à ski, bien du plaisir dans les méandres de son écrin.

17:05 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (1)

13/02/2019

Souvenirs melés d'une 1ère incursion chez les yankees

Bien avant que nous ne réalisions avec mon fils le raid à vélo entre Montréal et New-York, j’avais fait ce voyage, à titre professionnel, et en avion. Ayant projeté une visite à ce même fils en coopération à Vancouver, nous avions fait halte à Montréal. En effet, en plein contrôle des changes, visiter une usine américaine me donnait droit à quelques dollars supplémentaires et au support logistique de l’entreprise.

Pour autant, dès le départ de Montréal, ça ne s’engageait pas au mieux. Le policier, malgré la réelle invitation de l’usine de Philadelphie, et avant les angoisses frontalières de Trump, persistait à en douter et a réussi à me faire rater mon avion. Puis grâce au zèle de cet homme, à La Gardia, le taxi collectif prévu était parti.

Parvenu quand même à Philadelphie, mon collègue m’attendait. Mais avant que nous ne puissions ’échanger sur nos pratiques respectives, nous devions sacrifier au rite de la présentation au directeur. Ce dernier, français, originaire de l’Ain, portant le même patronyme que moi, n’a pas laissé échapper un seul mot de français au cours de cette visite protocolaire.

Le collègue, non plus. Du moins, était-il dans sa langue. Dont il a usé pour me promener dans tous les méandres de son usine. Apparemment, et comme moi, plus à l’aise dans cette pérégrination que dans la lecture somnolente de dossiers sur son bureau.

Après ces échanges fatigants, surtout pour moi avec cette langue rarement pratiquée à si haute dose, il fallait sacrifier à un autre rite : l’invitation au restaurant. Et pour me montrer qu’à Philadelphie on est créatif, il avait choisi un lieu original : une bibliothèque où on mangeait! Pas beaucoup de souvenirs du menu, sinon l’entrée curieuse : des légumes genre brocoli ou navet, crus.

Décidé à me traiter en “guest-star, il m’avait réservé une chambre spacieuse dans l’Hyatt du lieu. Ce statut de vedette a atteint son apogée quand on est venu m’informer, au petit déjeuner, que “mon” chauffeur m’attendait. La dernière lampée de café quand même avalée, j’ai trouvé effectivement un chauffeur au pied d’une de ces fameuses limousines,  grande comme un camion. Dans ce salon à roulettes, mon hôte, plus majordome que chauffeur, m’a proposé le journal du jour, des magazines et même des pickles à grignoter, non sans s’enquérir de l’air ou de la température.

Bien sûr, à l’aéroport, aucun souci pour embarquer vers Montréal. A l’époque déjà, il était plus facile de sortir des Etats-Unis que d’y entrer. Il était temps, après les délires de Philadelphie, que je retrouve mon épouse, la vie habituelle, même ponctuée de quelques sautes d’idées saugrenues.  Et de reprendre le but du voyage, la visite vers le coopérant. Tellement coopératif  qu’il s’était inscrit ce jour-là pour son 1er et unique Marathon. On allait pouvoir oublier les tonnes de neige emmenées sans le Saint-Laurent à Montréal, et s’énivrer des effluves du printemps exubérant de la Colombie Britannique.

16:58 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0)