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09/10/2015

Le referendum : le référend d'hommes pressés

Ceux qui ont le courage de lire régulièrement mes chroniques savent que depuis longtemps je ne me fais plus trop d’illusion sur ce monde qui, cul par-dessus tête, avale les pires excès sans même sourciller. Le dernier vote de la Catalogne nous en fournit une typique illustration.

Pas tellement parce que les indépendantistes l’ont emporté dans ce vote déguisé en référendum. On comprend bien, en ces temps où l’égoïsme s’étale, que des nantis veuillent garder le gâteau pour eux tout seuls sans le partager avec les autres. Mais ce sont les commentaires qui ont accompagné cette « victoire » qui touchent aux  sommets de la bêtise.

En effet, d’une pichenette par-dessus la réalité, ils sont déjà installés, par la grâce d’un vote, même pas majoritaire en voix, dans leur état souverain, occupant une place reconnue dans le monde.

Certes, ils ont pensé à quelques petites choses. Par exemple, ils vont battre monnaie. Et ça n’effleure pas leur esprit que, voulant importer quelques marchandises, car ils ne possèdent tout de même pas tout, on risque de refuser leur nouvelle peseta catalane.

Pas le moindre doute non plus sur l’accueil, forcément admiratif, de leur leader, Artur Mas, sur la scène du monde.   Ce n’est pourtant pas très vieux qu’un certain Tsipras séduisait ses compatriotes en promettant de mettre à genoux Europe et F.M .I. Chacun a pu voir ce qu’il en est advenu.

Mais l’apogée du délire concerne une gloire réelle : le fameux « Barsa ». (Et oui, encore le foot !) Pour briller dans les compétitions internationales, il faut briller dans son championnat national. Quel championnat ? Quels clubs opposer au Barsa dans le championnat catalan ? L’impossibilité de donner à ce club des adversaires dignes de lui va-t-elle mettre à mal une indépendance triomphante ?

Cela fait beaucoup de questions à résoudre pour le nouvel état. Leur détresse me suggère un conseil. Pourquoi ne pas faire comme nos corses, nos basques, nos bretons ? On joue à faire péter des vrais gros pétards, on tire aussi au pistolet sur des gens qu’on n’aime pas. Et finalement, on revient s’attabler à la bonne soupe nationale avec les autres qui, en outre, ont le bon goût de payer les dégâts.  

16:58 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

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