Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

25/01/2025

Les oies du Capitole

Vous ne vous attendiez pas, je suppose, à ce que je mêle mes bravos aux bruyants vivats qui saluaient  l’investiture du président américain. Je m’offre même une petite pointe d’ironie pas très respectueuse, mais Trump l’est-il avec nous, en comparant ses supporters à un troupeau d’oies qui escaladaient le Capitole en 2020 au secours de leur héros.

Bête comme une oie dit-on chez nous. Dites-moi : est-ce qu’on fait preuve d’un minimum de raison quand on croit, après comptages et recomptages et vérifications, que Tromp aurait du gagner  parce qu’il le dit. Et même malgré l’acceptation très marquante de la défaite par le vice-Président Mike Pence.

Pendant 4 ans ces escaladeurs de murailles que Trump nomme « les Patriotes », qu’il a d’ailleurs graciés, ont ruminé la revanche,  boostés par des salves d’imprécations, d’invectives  et de mensonges éhontés proférés par leur héros. C’est aujourd’hui le point d’orgue de cette reconquête triomphale, fêtée par des manifestations exubérantes et des chants entonnés à pleins poumons.

C’est aujourd’hui une autre revanche à quoi ne pensent guère tous ces gens. Les oies d’autrefois, les historiques, ont sauvé Rome d’une attaque nocturne menée par les gaulois. Celles d’aujourd’hui, sous la férule de  Donald Imperator, vont cacarder fort sur ces gaulois qui en sont encore à soutenir leur antique Accord de Paris. Avec l’appui de l’homme le plus riche du monde, on a la toute puissance et on va régenter toute la planète,  la débarrasser de ces entraves réglementaires qui empêchent de faire ce qu’on veut.

Et cette marche vers la liberté totale se fera avec l’aide de Dieu, cité par ce tout nouveau dévot à chaque  paragraphe de son discours d’investiture. Un bel exemple des contorsions de pensée auxquelles peut se livrer un parpaillot avéré pour flatter ses ouailles. On comprend la vindicte de ces nouveaux dévots vis-à-vis de gaulois qui tolèrent, sans la moindre fatwa, qu’un certain Malka ait écrit  « Le Droit d’emmerder Dieu ». Je crois que les évangélistes et autres croyants se demandent quand même si Dieu a vraiment envie de soutenir  l’annexion du Groenland et le changement de nom du Golfe du Mexique. Il est vrai que son fils Jésus a dit « Bienheureux les pauvres en esprit »

16:55 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)