31/05/2025
Cela méritait bien mieux qu'un quatrain
Invités par 2 jeunes fêtant somptueusement
Une union atteignant quarante ans
De leur histoire, Yvette en fit une belle bio
La reprendre serait du piteux rabiot
En évoquant le vibrionnant vagabond
Zigzaguant par le monde à grands bonds
Ni l’architecte, quand elle ne marche pas
Qui refait sa maison bien plus qu’à petits pas
Réunis en amour de ce Vercors hautain
Redoutant de Joel les travaux incertains
Etait là une kyrielle d’amis de copains
Glanés d’assoss, de boulot, de très loin
Aussi les enfants, les enfants des enfants
Montrant déjà de précoces talents
Même leurs ainés pas trop branlants
Affichant des mariages de 65, même 70 ans
L’organisatrice fut au top tellement
Qu’elle est prête pour les noces des diamants
10:52 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (1)
23/05/2025
Couvaison
Je ne prétends pas vous apprendre ce qu’est l’instinct maternel qui pousse les mères à vouloir protéger leur enfant au-delà de la période de lactation et même de la maternelle. Il y aurait quelques dévoyées de style « Falcoche », peut-être seulement dans les romans de Bazin. La très grande majorité des mères protège amoureusement sa couvée avec parfois un plus grand souci en durée et en amplitude, ce que le langage populaire décrit en « mères-poules »
Deux de nos enfants ont voulu éprouver le niveau de souci de leur mère dans des aventures inédites. L’un est parti à 13000 kms et 8 heures de décalage horaire dans une petite ile mal accrochée à la grande ile japonaise, collectionneuse de tremblements de terre, voire de tsunamis. Il se disposait à parcourir, majoritairement à pied, un grand périple comptant 88 temples. Confiant dans l’atmosphère bouddhiste pour l’aider à supporter les dénivelées, la pluie et les lits en forme de planche. Conscient que ces ondes apaisantes n’emprunteraient pas le téléphone jusqu’à sa mère.
L’autre allait explorer un autre continent, l’Afrique, dans un projet étudié, documenté, qui les menait, à travers les douanes, la chaleur, le sable d’abord jusqu’à Dakar. Avec un camping-car. Pas quelconque, mais notre enfant chéri reparti pour d’autres horizons, prenant encore beaucoup de place dans nos têtes. Lui assureront-ils toute l’attention qu’on lui prodiguait ?
Ces enfants attentionnés ne manquaient pas d’approvisionner leur mère de textes fournis, de photos locales imprévues. Et je peux témoigner que celle-ci, chaque matin, chaque soir, suivait, pied à pied, pneu à pneu, la progression de sa nichée aventureuse. Non sans une lancinante question : aujourd’hui, ça passe, oui mais demain ? Et le lendemain, ça passait encore.
Aujourd’hui les pigeons voyageurs ont regagné leur nid (sauf le préposé au retour du camping-car) tout ébouriffés de ce qu’ils ont vécu. Les poumons de leur mère, assez contraints par l’appréhension, ont repris leur volume et elle peut respirer normalement. Le père qui lisait les textes attentivement et savourait les photos sur sa tablette, plus raisonneux que perplexe, se dit que voyager par procuration offre de belles émotions et qu’il ne boudera pas d’éventuels autres projets. Les « petits » ont montré leur inventivité et leur capacité d’adaptation. A peine à l’aube de leur retraite, il reste beaucoup de temps pour explorer d’autres possibilités de cette nouvelle vie.
09:30 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (1)
17/05/2025
Vas-y Léon
Je m’étais dit que je n’écrirais rien sur le nouveau pape tant qu’il n’aurait pas montré quelque inclinaison vers la surprise espérée d’une révolution à la Jean XXIII. Mais pour surnager dans le flot médiatique je dois me jeter à l’eau.
Au prime abord, la petite surprise n’est pas pour demain. En effet, les cardinaux ont élu un américain, donnant l’impression d’obéir à Donald Trump. Du reste, autant son mot de condoléances était laconique pour le décès de François, autant les félicitations pour Léon XIV étaient amples. Et le clan des courtisans d’abonder dans la félicité.
Pour doucher l’enthousiasme des américains, très vite les commentateurs ont précisé que Robert Francis Prévost, certes né à Chicago, avait un père italo-français et une mère espagnole, donc plus européen qu’américain. Petit clin d’œil presque coquin, de zélés généalogistes lui auraient trouvé une parenté, certes lointaine avec Catherine Deneuve.
En réalité, qu’il ait encore une carte d’identité péruvienne ou non, c’est dans ce pays qu’on a fêté son élection comme une victoire nationale. C’est là qu’il a démontré sur le terrain la pratique d’un catholicisme vraiment différent de celui affiché par J.D.Vance. C’est sans doute pour cela, malgré une église en petite forme, qu’on s’intéresse autant à la personnalité de ce pape.
Les commentateurs se sont empressés, semble-il, de passer un doctorat de droit canon et nous expliquent ce qu’ignorent même les évêques. Par exemple qu’il a choisi ce prénom dans la lignée de Léon XIII et de « Rerum Novarum » pour renforcer la doctrine sociale de l’église. D’après eux les cardinaux ont été rusés de choisir un pontife pas trop flamboyant mais très armé sur les rouages du Vatican et le fonctionnement du monde
Le milliard et demi de catholiques espère beaucoup de ce pontife. L’élection est trop récente pour permettre une encyclique mais il ne se prive pas de parler. J’ai noté l’importance donnée à la paix répétée dans sa 1ère homélie et reprise en désignant les terrains de combat. Bien sûr on aura droit à l’habituelle : « le pape combien de divisions ». Depuis des mois ceux qui ont des divisions dénoncent les horreurs sans grand succès. Du moins la parole du pape porte dans le monde entier et on l’a vu, non sans influence.
Je m’étais dit que je n’écrirais rien sur le nouveau pape tant qu’il n’aurait pas montré quelque inclinaison vers la surprise espérée d’une révolution à la Jean XXIII. Mais pour surnager dans le flot médiatique je dois me jeter à l’eau.
Au prime abord, la petite surprise n’est pas pour demain. En effet, les cardinaux ont élu un américain, donnant l’impression d’obéir à Donald Trump. Du reste, autant son mot de condoléances était laconique pour le décès de François, autant les félicitations pour Léon XIV étaient amples. Et le clan des courtisans d’abonder dans la félicité.
Pour doucher l’enthousiasme des américains, très vite les commentateurs ont précisé que Robert Francis Prévost, certes né à Chicago, avait un père italo-français et une mère espagnole, donc plus européen qu’américain. Petit clin d’œil presque coquin, de zélés généalogistes lui auraient trouvé une parenté, certes lointaine avec Catherine Deneuve.
En réalité, qu’il ait encore une carte d’identité péruvienne ou non, c’est dans ce pays qu’on a fêté son élection comme une victoire nationale. C’est là qu’il a démontré sur le terrain la pratique d’un catholicisme vraiment différent de celui affiché par J.D.Vance. C’est sans doute pour cela, malgré une église en petite forme, qu’on s’intéresse autant à la personnalité de ce pape.
Les commentateurs se sont empressés, semble-il, de passer un doctorat de droit canon et nous expliquent ce qu’ignorent même les évêques. Par exemple qu’il a choisi ce prénom dans la lignée de Léon XIII et de « Rerum Novarum » pour renforcer la doctrine sociale de l’église. D’après eux les cardinaux ont été rusés de choisir un pontife pas trop flamboyant mais très armé sur les rouages du Vatican et le fonctionnement du monde
Le milliard et demi de catholiques espère beaucoup de ce pontife. L’élection est trop récente pour permettre une encyclique mais il ne se prive pas de parler. J’ai noté l’importance donnée à la paix répétée dans sa 1ère homélie et reprise en désignant les terrains de combat. Bien sûr on aura droit à l’habituelle : « le pape combien de divisions ». Depuis des mois ceux qui ont des divisions dénoncent les horreurs sans grand succès. Du moins la parole du pape porte dans le monde entier et on l’a vu, non sans influence.s-y Léon
10:55 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)