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01/02/2025

"Et moi, et moi, et moi"

Je ne vous fais pas une révélation en  disant qu’on assiste à un individualisme de plus en plus répandu. Et cet égotisme envahissant prend des proportions inquiétantes pour tout le monde.

On n’est pas certain d’être parvenu au pic de l’épidémie de grippe. Les statistiques nous disent qu’une personne à risque sur 2 n’est pas vaccinée et qu’aux urgences 80% des grippés ne sont pas vaccinés. Beaucoup de phrases commencent par « moi, je » pour énumérer des raisons spécieuses d’éviter le vaccin. On peut  estimer qu’on a le droit d’affronter une grippe si on veut, mais on n’a pas le droit de distribuer ses microbes à ceux qui nous entourent.

Sur l’autoroute on annonçait un pic de pollution et l’obligation de rouler à 70 km/h. La file où nous nous trouvions qui respectait cette limite était doublée en permanence par des conducteurs qui se fichaient bien d’ajouter leur part de pollution et maintenaient leur 110 habituels. 

Dans les féminicides  encore trop fréquents on peut noter que le tireur est souvent l’ex- compagnon de la victime. Pour ces sortes de « moi, je » bardés de machisme, c’est une atteinte insupportable à leur virilité et leur puissance que d’être laissé en plan par une femme.

C’est l’idée de leur puissance qui anime les politiques jugés pour des violences sexuelles. Ces gens « éduqués » épargnant jusqu’alors  un final meurtrier. On parle évidemment des gros bonnets. Mais presque chaque semaine c’est un maire de village qui s’est pris pour un roitelet qui se fait épingler.

Le nouveau locataire de la Maison Blanche est le pape incontesté d’un égotisme proclamé. Il avait traité de noms injurieux des chefs d’état avec un total mépris des usages diplomatiques. Quand le pasteur  avait rappelé lors de l’office suivant l’investiture le respect dû aux personnes différentes et pauvres, après avoir baissé la tête pendant le sermon, il avait répondu courageusement dans un tweet en l’injuriant. Il se demande d’ailleurs pourquoi on continue de l’embêter avec cette histoire d’actrice de porno. Il a payé, en dollars pas en remords, donc il est quitte.

Devant  les ultras-tolérants qui jettent ces excès par-dessus l’épaule, je m’inquiète de cette dérive où la puissance notamment de l’argent autorise le mépris des autres. Si cette dangereuse évolution se poursuit le monde va fonctionner dans des pratiques plus bestiales qu’humaines. Encore que les bêtes montrent souvent des attitudes de compassion entre elles. Peu de différences entre nous et les gorilles ou les lions. Le mâle dominant a conquis sa place par la violence contre les autres mâles et doit l’exercer pour garder son statut. Les documentaires animaliers auront seulement besoin de changer les sujets.

15:10 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

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