Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

31/03/2024

Préavis de grève in utero

La France refuse d’appliquer le CETA, l’accord d’échanges avec le Canada, mais elle importe l’injonction qu’on voyait sur certains immeubles  de cette belle ville de Vancou n ver : no pets no kids.

Pour les pets, ça va ben, merci !On est même champions du monde de bêtes à poils, à plumes, à écailles ( 74 millions, dont 29 de poissons) Le souci ce sont les enfants.  Dans le langage poétique des savants, le taux de reproduction de 2,1 par femme n’est plus atteint, ce qui présage une fin de siècle abominable.

Cette décrue affecte le monde entier à l’exception de très rares pays dont le Soudan et le Tadjikistan. A ma fille qui projette de passer des vacances dans ce dernier pays, je vais dire qu’on peut encore trouver des bébés en France, environ 755000 par an et que la fin du siècle est encore loin.

Comme le disent encore les savants, on se perd en conjectures sur les raisons de ce déclin.. Des inflations importantes par le passé n’avaient pas réduit les naissances. Diverses pandémies non plus. La capacité de reproduction ne s’est pas étiolée au vu de ces drôles, le zizi en bandoulière, qui s’en servent urbi et orbi/

Pour notre avenir, les enfants devraient tenir le haut du pavé. Du moins, à mon goût ceux qui sont bien élevés. C’est vrai que la vie avec les enfants n’est pas un jardin de roses, sauf les épines. Le gamin vous envoie son vélo dans les jambes, et le père qui croit bon d’ajouter  « il n’a pas fait exprès » . Un autre envoie son papier de chocolat dans votre pelouse et vous vous emplâtrez les doigts en le jetant à la poubelle/

Ce ne sont pas ces quelques facéties qui empêchent chaque année des mères héroiques de consacrer 9 mois de leur vie à  façonner lebel enfant qui  les réjouira.  Qu’aura-t-on à la fin du siècle quand cette belle source se sera tarie ? Une société de vieilles personnes pas très rigolote. Avec des vieux souvent exigeants et râleurs.  Se plonger dans les photos-souvenirs d’évènements familiaux, zéro, puisqu’ils n’ont pas eu l’occasion de les prendre. Résoudre un bug informatique avec le petit-fils, pas plus puisqu’ils ne l’ont pas fait.

Dans les bonnes résolutions pour refaire des naissances, on parle de « réarmement démographique ». Une incantation qui risque d’avoir autant d’impact que Biden s’adressant à Netanyaou. Quand les sondages trouvent  trois/quarts de français heureux, ils devraient laisser l’apéro pour leurs endorphines et s’offrir quelques gâteries sous la couette. C’est gratuit et n’affecte pas le trou de la sécu.

 

10:03 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

24/03/2024

Hâtons-nous d'en rire (Beaumarchais)

Pris dans la vogue du moment,  j’ai décidé moi aussi de changer de paradigme et de renoncer à un billet d’humeur triste sur la morne actualité pour lui donner une teinte plus rose.

Prenons Trump, probablement bientôt à la tête de ce qui était la plus grande démocratie du monde. C’est assez triste sûrement. Mais je ne pouvais pas m’empêcher de voir à travers lui, quand il vociférait que, lui Président, libérerait les emprisonnés de l’assaut du Capitole, un gros gorille mâle, se frappant la  poitrine et émettant des sons gutturaux pour s’affirmer devant les femelles et impressionner un éventuel autre mâle.  

Après  l’Italie, l’Allemagne, les Phillipines la France se dotera bientôt d’une cheffe. Et aussitôt d’une question. Notre République a l’habitude d’avoir à sa tête un Président et une 1ère dame  quitte à repêcher, comme Sarkozy pour l’adoubement, une Cecilia qui n’en pouvait mais. Ira-t-elle repêcher Louis Alliot pour un rôle nouveau de 1er homme ? Cela aurait un parfum d’Adam et Eve où le 1er homme était un peu cucul.

Elle voudra sûrement remonter les Champs-Elysées en voiture décapotable. S’il pleut, comme pour Hollande, qui n’avait pas, lui, de maquillage, elle risque de présenter au général gardien du temple une face multicolore et clownesque pour ranimer la flamme.

Autre souci : cette cheffe semble préférer la jupe au pantalon. Devra-t-on ourler celle-ci de plomb pour éviter qu’un vent impudent ne la soulève lors d’une revue des troupes ? Pour la cheffe, décidément le pouvoir est lourd à porter.

On sait que je ne conduis plus. La voiture. Si mes jambes qui ont renoncé au ski de fond et un peu molles aux raquettes me laissent tomber, j’aurai droit au fauteuil, électrique bien sûr. Et je pourrai faire le fou avec cet engin. Sauf si notre pays, toujours prolixe en lois diverses, instaure un code circulation dans les couloirs des EHPAD.  Je risque alors de rejoindre les 860000 inconscients qui se passent du fameux carton rose.

Oserai-je conclure cette chronique qui se voulait guillerette sous le patronage d’un vrai auteur ? Osons et «  Hâtons-nous d’en rire »

 

17/03/2024

Changer de paradigme

On ne peut pas passer 5 minutes devant  une radio ou une télé sans entendre la scie du moment : changer  de paradigme. Dans cette déferlante, on se demande si l’usage d’une locution un peu savante n’est pas le cache-misère de changements médiocres ou même nuls. Allons voir ces changements.

De mon temps (très vieux, rigide, assez ennuyeux), il y avait 2 modèles intangibles, le curé et l’instituteur. Dans le village de mon enfance dans le haut-Doubs, le curé déclara en chaire que les filles qui iraient au bal de la fête du village seraient exclues de la chorale. Elles ont été au bal et furent exclues, sans révolution villageoise.

L’instituteur du même village, pour faire entrer dans la tête, à ce qu’il d isait, tirait très fort les oreilles et tapait sur les doigts avec une règle en métal. Voila des pratiques heureusement bien changées.

Apres des dizaines de campagnes, on aurait changé de paradigme pour le tabac. On ne voit plus dans les films la cigarette accessoire obligé des costauds et des costaudes et le cigare n’est plus au top sauf pour Tesson et Dutronc. Surtout le tabac n’est plus toléré dans l’espace public, ni privé. On compte pourtant des dizaines de morts dues au tabac. Et, comme une signature, des dizaines de mégots  répandus sur les parkings.

Pour le climat on a changé de paradigme depuis la COP 21. Pourtant chaque COP suivante ne peut que constater que l’objectif de réduction de la température est inatteignable.. Et le paradigme devient une  incantation.

Dans la famille, on voulait redonner de la place au père qu’on a sommé de prendre son congé parental. Pour les parents séparés, la garde des jeunes enfants étant très majoritairement attribuée à la mère, on a promu la garde alternée. Le bonheur des enfants est trop précieux pour résulter d’une décision momentanée. Il devrait plutôt évaluer la capacité mesurée de tel parent à mériter la garde

Avec Metoo, on a vraiment changé de paradigme, comme le proclament des chantres féministes.  Les femmes en effet prennent davantage la parole et portent plainte d’abus à leur égard. Ce nombre de plaintes signifie aussi que dans les instances politiques, sportives, culturelles et là où est le pouvoir, le très antique droit de cuissage n’a pas beaucoup reculé.

De tout cela, on voit que le paradigme n’est pas très clair et le changement l’est moins encore. Quand sur la route, on comptera moins d’ un millier de morts et que par dizaines de milliers on comptera les vies sauvées de l’alcool et du tabac, les changements sauteront aux yeux et il n’y aura         pas besoin de formule plus ou moins savante pour le dire.

 

17:05 Publié dans Science | Lien permanent | Commentaires (0)