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22/07/2020

Encore du vélo !

En m’offrant le dernier  Fotorino, mon épouse m’a replongé dans la lecture de cet écrivain-journaliste original. Après « L’Homme qui m’aimait tout bas », il nous entraine une nouvelle fois dans les méandres, ô combien complexes, de l’histoire de cette famille peu ordinaire. Mais Fotorino a beau déployer de grands talents, soit comme journaliste avec la création de « Zadig » ou du « 1 », soit comme écrivain, même auréolé de nombreux prix littéraires, il reste  pour moi l’écrivain cycliste de référence. 

Il inaugure ce statut en 2001. Alors au « Monde », pas encore directeur, il va participer à l’épreuve du « Midi Libre » avec les coureurs pros et rédiger un billet chaque soir d’étape. A 40 ans, il va devoir se livrer à un entrainement d’enfer pour mériter sa place dans Le peloton et ne pas finir les étapes à la nuit. On le suit surtout dans « Je pars demain », avec les interminables tractations auprès des équipes, de l’organisateur, de l’U.C.I. moins regardante sur les pratiques dans le peloton que pour admettre ce trublion dans une course cycliste.

En 2011, il s’attaque à un autre monument de cyclisme, rien moins que le « Tour de France ». Le projet consiste à emmener 25 jeunes, pas spécialement des athlètes, sur ce Tour. Ils effectueront la même étape que les pros, un jour avant eux. En plus d’exposer un Tour autrement, E.Fotorino va démontrer qu’avec détermination et courage, chacun peut réaliser un objectif difficile. Il en aura besoin lors de l’étape qui finit au Ventoux, encouragé par ses jeunes, et ressentant cruellement que les heures passées sur un fauteuil de journaliste ou d’écrivain ne préparent pas vraiment aux heures de selle, surtout quand ça monte.

Je peux donc respecter cet homme lorsqu’il parle de vélo car il en fait. Et, on l’a vu, pas que pour les croissants du dimanche matin. Plus probant que les reporters en fauteuil qui écrasent les professionnels d’un péremptoire « tous drogués », il expertise un métier, car c’en est un, particulièrement exigeant. Sur les routes d’entrainement du 1er janvier au 31 décembre, quels que soient les caprices de la météo, privés en outre des festivités familiales pour cause de forme à tenir.

Un auteur à fréquenter, y compris par les nouveaux prosélytes du vélo  d’après Covid. Après avoir reconnu les bienfaits de cette pratique, ils pourront toucher du bout du cale-pied à la « Légende des cycles », pour emprunter à un autre fan de vélo : Jean-Noel Blanc.

 

15:23 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (1)