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28/09/2017

"A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire" (Le Cid)

Télés et gazettes nous intimaient quasiment l’ordre, la semaine passée, de nous réjouir  de la merveilleuse réussite : l’obtention des J.O. à Paris en 2024. A mes yeux cette « victoire », même obtenue à Lima, « c’est pas le Perou » !

En effet, après le retrait de Hambourg, Rome, Toronto, Boston et Budapest, il ne restait que 2 candidats. Et comme Los Angeles, très sportivement, et avec 83 millions du CIO, a choisi 2028, Paris pouvait gagner 2024 par abandon.

Mais pourquoi donc toutes ces villes ont renoncé à la gloire de J.O. chez elles ? Tout simplement parce qu’en regardant les jeux passés, elles constatent que c’est beaucoup trop cher et qu’à chaque fois on explose les budgets : Londres +127%, Pekin +130%, Athenes +107%. Sentant plus que de la réticence des citoyens  payeurs, on s’abstient. Et si on demande leur avis aux citoyens, comme à Hambourg, ils votent non. Dommage qu’Anne Hidalgo, quand elle était contre, n’ait pas fait pareil !

On m’oppose les retombées positives pour la ville-hôte. Curieux qu’on trompette que Paris est la ville la plus visitée au monde et qu’elle ait quand même à gagner en notoriété ! Ceux qui vont gagner le plus ce sont les personnalités qui vont beaucoup voyager et manger (bien) à l’œil. Et quand même les sportifs : une médaille peut valoir une rallonge du sponsor.

Ce qui est moins positif, ce sont les rallonges d’impôts, même si le vocabulaire des élus sait assez bien présenter les choses joliment. Par ces temps de chasse au CO2, on ne dit surtout pas  le montant de son augmentation due aux travaux, aux embouteillages induits par les chantiers.

Cent ans après Coubertin, on a surtout perdu l’esprit des jeux qui se sont abandonnés aux sponsors et à l’argent. Les records les plus prévisibles seront ceux du dopage puisque on ne le traque pas vraiment. Avec le piteux aveu officiel que ce serait malséant de s’en prendre au peuple et à ce qu’il aime. Foot, continues de nous abrutir  de tes déferlements de millions, on ne t’embêteras pas !

Après l’annonce de ce triste avenir, je vais enfourcher mon vélo et croiser sur mes chemins favoris des cohortes de congénères pour qui leur sport est tout simplement du sport.    

15:55 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0)

16/09/2017

A fond le fond

Si je dis que je me réjouis parce qu’on a lancé la saison de ski de fond, vous craignez que je ne  galèje. Pas du tout : ça se passe en 2 étapes, dimanche dernier et lundi prochain.

Dans la réunion des skieurs de dimanche, il y avait bien le diptyque de la tête  et des jambes. Ces dernières se contentaient de frétiller sous la table tandis que les cerveaux phosphoraient. Sur la gouvernance de la section, comment satisfaire nos adhérents, sur la recherche de nouvelles stations.

Cela se passe à Gresse, lieu de joyeuses pérégrinations dans la neige en hiver. Ce dimanche elle n’était pas là, mais la bruine et le froid de cette altitude en donnait un quasi apéritif. Mais on s’en moquait, bien à l’abri chez l’ami Jean, occupés à déguster les diverses trouvailles culinaires que chacun avait préparées.

Qui dit réunion, dit compte-rendu, des infos qu’on met sur le blog du ski de fond. Ma présumée compétence sur ce mode d’écriture me désignait « normalement », disaient-ils, pour le rôle d’écrivain. Mes vieilles jambes n’étant plus guère en mesure d’épater les copains, j’essaie de faire bonne figure avec la tête.

L’étape du lundi m’emmènera chez le chirurgien. Qui est d’accord pour retirer les broches et plaques qui se font sentir dans mes chaussures de ski. Je vais pouvoir abandonner celles que j’avais bricolées, avec des trous ad-hoc. La neige y pénétrait largement sans me donner l’illusion de la glace posée sur les plaies enflammées.

Pour dire qu’on se sent tout à fait prêts, le garçon qui préside aux destinées de notre club,  libéré par EDF à 55 ans, n’a pas fini, par sa simple présence, de nous montrer que nous ne sommes pas encore des « has been » !     

10:34 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0)

08/09/2017

Jeux de mots

Le petit pays qui a vu la naissance de mon épouse a la curieuse manie d’affubler chacun d’un surnom. Mais pas de surnom courant du type « coco » pour Corinne ou « cricri » pour Christian. C’est plus spécial, étonnant même, comme cette paire de frères qui ont écopé de : « le Rat blanc » et « le rat noir », ou « le kiko » avec cet incontournable article qui définit chacun comme si on le montrait du doigt.

Il est probable que les politiques ont rarement fait un détour par ce village. Ils se sont toutefois décorés de surnoms étonnants eux aussi et pas dépourvus de malignité. Tel ce violent « Bécassine » pour S.Royal ou le « Flanby » de son ex-compagnon. Et le coquin « Montebourde » pour l’ancien ministre de l’industrie. Tout le monde ne peut pas mériter du plus flambant « Le Tigre- le père la victoire » !

Les gens que je fréquente (dans les revues et sur les ondes), les sportifs, donnent volontiers dans l’emphase. On connait davantage « l’Aigle de Tolède » que Bahamontès, ou « le Cannibale » pour Merckx. On fait plus référence à sa rouerie quand Hinaut  écope du « Blaireau ».

Inutile en fait de recourir à ces grandes légendes. Comme dans le petit pays cité plus haut, c’est à chaque endroit, dans chaque milieu qu’on utilise le surnom. Qui n’a pas rencontré quelque part le « coquinou » ou même le « peau d’fesse ». Ou d’entendre à propos des fronts très dégarnis le courant « crâne d’œuf ». Ce qui est plus flatteur que ce dont était affublé un adjudant de mon service militaire au crâne particulièrement lisse : « bout de bite ».

Comme on a pu le voir certains exemples feraient un peu désordre dans les couloirs de l’Académie Française. Ils montrent en tous cas  qu’à l’instar des caricaturistes, leurs créateurs savent repérer le point remarquable de leur victime et le mettre en valeur dans le surnom. Faute de postuler à l’Académie, ils mériteraient peut-être d’être des  surdoués du surnom ?

09:38 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)