30/03/2016
Deux poids, deux mesures
« C’est pas juste ! » Combien de fois n’a-t-on pas entendu cette expression quand nous étions gamins. Elle n’est pas, malheureusement l’apanage de la jeunesse et on peut la faire sienne aujourd’hui dans beaucoup de domaines où on voit qu’il y a vraiment « 2 poids, 2 mesures ».
La justice précisément ne paraît pas toujours juste. Les medias relatent à satiété que Mohamed, ou même kevin, a ramassé x mois de prison pour une conduite sans permis ou une prise de drogue. A côté de cela, connaissez-vous beaucoup de maires, dont l’exemplarité parmi les politiques ne devrait pas faire défaut, épinglés pour de lourdes malversations, qui aient connu ce sort ?
Mettons aussi face à face Calais et Paris, 16ème. Les bulldozers qui écrasent les tentes ou les cabanes de la « jungle » auront fini leur travail avant qu’ils ne fassent un 1er passage au Bois de Boulogne pour la future maison d’accueil des migrants. Les parisiens mènent un but à zero puisque la fameuse maison n’est qu’à l’état de projet quand la jungle est déjà « nettoyée ».
J’ai emprunté le langage du sport : restons-y car lui aussi mérite des cartons. La puissante fédération de Tennis piétine, si l’on peut dire, allégrement les plate-bandes des serres classées d’Auteuil pour l’extension de Roland-Garros. Une désinvolture bien dans la ligne des présidents successifs, Chatrier, Bîmes, Gachassin, tous visés par la justice. Pour l’instant, gardez vos oranges : ils ne sont pas encore devant la porte de la Santé.
J’allais oublier dans la démesure des mesures dans le sport ma tête de turc attitrée : le P.S.G. Il réussit à être assez fier, avec un budget de 480 millions d’euros, d’avoir écrasé le club de Troyes et ses malheureux 23 millions de budget. Vous objecterez peut-être qu’on gagne au foot avec ses jambes. Certes, mais tout le monde n’a pas l‘argent Qatari pour acheter les meilleures jambes !
Acheter au Qatar, on connaît. On vient à peine de soulever le voile sur les drôles de manières de ce pays qui a réussi à acheter sous des formes plus ou moins honteuses un paquet de voix pour obtenir cette calamiteuse Coupe du Monde 2022 !
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23/03/2016
Une petite saynète de la vie villageoise
Que ne vîmes- nous pas ce matin, les yeux encore enfarinés d’une « gras mat » du dimanche ? Précipités dehors par un téléphone agressif, nous sommes « accueillis » par une sorte de gorgone en furie. A y voir plus clair les serpents autour de la tête seraient plutôt une tignasse ébouriffée. Donc plutôt une harpie qui hurle après nous. Ca vaudrait la peine de comprendre !
Dans les phrases saccadées par la colère, nous saisissons que des chenilles, écrasées sur le chemin qui sépare nos maisons, doivent venir de chez nous. On sait les chenilles processionnaires férues de procession vers des buts imprévisibles. Donc, pourquoi pas de chez nous à chez elle. On s’empresse d’indiquer qu’on va mettre bon ordre à ce débordement.
Mauvaise réponse ! On a commis là une sottise aux conséquences irréparables. Ces drôles de bêtes vont migrer dans son jardin, sa maison ( ?) et déclencher des séquelles graves. On parle de transports au cerveau (pas les chenilles, la maladie). Et les chiens des « petits », qui ne sont pas là, pourraient en mourir.
On finit par comprendre le but de ces lamentations. En qualité de 1ère habitante des lieux, notre voisine s’est octroyé la position de gérante de l’endroit. Ce qui lui confère le droit d’observer ce qui se passe chez les voisins. Or, plantant des arbres autour de notre jardin, nous avons obturé les prises de vue. Si donc, un de nos arbres, fauteur de chenilles était coupé, on rentrerait dans l’ordre « normal ».
Hélas, pour les dictateurs en jupons, c’est le genre d’injonctions auxquelles nous sommes hermétiques. Par conséquent, gaulois irréductibles, nous continuerons de vivre dans notre village à l’abri du rempart de nos arbres.
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16/03/2016
Mères courage
Je ne me suis pas aventuré mardi dernier à écrire sur la « journée des femmes », craignant la suspicion d’une « chienne de garde » toujours prête à bondir sur des propos venant du sexe opposé. Je préfère évoquer mon admiration pour ces femmes qui bien souvent manifestent un comportement courageux.
Et c’est d’abord dans mon club de retraité(e)s, notamment au ski de fond. On y voit ces « personnes âgées » affronter des bourrasques de neige, de vent par -10 degrés sans rechigner. Et accepter une tâche de secrétariat ou domestique sans s’interroger si ce n’est pas là retomber dans les domaines où la culture machiste les a enfermées.
A l’autre extrémité de l’âge, je revois en Equateur ces gamines faire une ½ heure à pied pour descendre de la montagne. S’installer sur la « tarabita », une plateforme tenue par un cable au dessus du vide et tractée par un moteur de mobylette, puis marcher de l’autre côté encore une heure pour gagner l’école. Enfin refaire le même trajet le soir. Plus que du courage, quasi de l’héroïsme.
Que dire enfin d’une Rosa Parks, défiant les blancs dans leur fief. Comment H.Clinton, blanche hyper reconnue, ne se sentirait-elle pas fille de cet héritage si elle devait devenir la 1ère femme présidente des Etats-Unis ?
Sans brandir d’incantations péremptoires, elles s’imposent. Etre au niveau de, être l’égal de, ne les concernent pas : elles ne comparent pas. Juste les yeux fixés sur l’objectif.
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