13/01/2015
Nous étions Charlie
J’évoquais il y a peu cette faculté des américains à s’unir la main sur le cœur et le « Stars splanged banner » aux lèvres dès que la patrie est attaquée. Je sous entendais qu’on n’était pas capable en France de tels sursauts. Et bien, j’avais tort : les millions de personnes qui ont défilé dimanche, et plusieurs jours avant, ont largement démontré que la vertu de rassemblement existait aussi en France.
Je ne raconterai pas cette journée qualifiée d’historique et mes mots vont laisser la place aux divers commentateurs probablement plus justes dans leurs analyses. D’autant que des C.R .S. applaudis dans une manif n’est pas très classique dans les compte-rendus habituels. Assez modestement donc, je m’en tiendrai à ce que, moi, j’ai ressenti.
Bien sûr, un éblouissement de constater autant de gens réunis en France et dans le monde, tout simplement autour de moi.Ensemble venus dire à ceux qui pensaient instiller le venin de la division, ils avaient oublié leur couleur d epeau, leur religion ou leur atheisme leurs opinions politiques pour une valeur supérieure. On sentait autour de soi des gens communiant dans une fraternité de pensée : on vient défendre notre liberté attaquée.
Après ces journées, la question qui se pose, c’est justement : et après ? Cette fraternité durera-t-elle ? Par quels moyens ? Bien sûr, les politiques renforceront la sécurité. Mais encore ? Ce qu’exprimait Abd el Malik me convient assez bien. Ne pas parler pour parler, mais faire. Quoi ? de la pédagogie. Et ça commence évidemment par les enfants et les jeunes. Et là, c’est chacun où il se trouve qui devient plus responsable, à l’école, dans le parti, chez mon voisin ou ami, pour rectifier avant que ça ne dévie.
On voit qu’on n’en a vraiment pas fini avec cette journée dans un pays qu’on qualifie encore « pays des Droits de l’Homme » !
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