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24/02/2021

Gouverner, c'est avoir plusieurs fers au feu

Il sera question dans ce post de la cause animale et je préfère avouer d’avance une objectivité pas très pure. En effet,  si je comprends assez  bien ceux qui aiment leurs animaux, autant je m’énerve de ceux (et de celles) qui en deviennent bêtes au point d’y sacrifier études, projets  et budget. Laissons à un autre débat les couples qui préfèrent avoir un chien qu’un bébé.

La cause animale, c’est ce projet de loi qui va rendre à toutes les bêtes leur autonomie et leur pureté. Là encore, je suis assez bien lorsqu’on veut civiliser les abattoirs et même qu’on réduise leur importance en restreignant la viande.

La grande victoire sera d’arrêter d’exhiber les animaux dans les cirques. C’est vrai que quelques-uns d’entre eux faisaient vraiment pitié. Le projet ne dit pas ce qu’on va faire de ces animaux exclus des cirques. Pour les chevaux et autres dits domestiques, ils iront dans un autre esclavage, mais du moins légal. Par contre, que faire des lions, des éléphants ? Il est entendu qu’ils ne sont plus en état de reprendre la vie sauvage. Les mettre dans un parc animalier ? Quelle différence avec avant ? Devant l’abondance, on risque de les euthanasier. Belle sortie !

La discussion serait passionnante s’il n’y avait d’autres sujets urgents. Par exemple un certain enfermement de mineurs. On ne va pas tout compliquer et décider que lorsqu’on prend la décision de retirer les enfants à leurs parents, c’est vraiment la meilleure possible !

Qu’est-ce qu’on en fait ? Une partie sera dirigée vers les familles d’accueil. Ce ne sont pas forcément des Thénardier ! On voit même des mineurs devenus majeurs garder des liens affectifs avec leurs anciens parents accueillants. D’autres pourront intégrer une structure dédiée avec le soutien psychologique adéquat.

Mais il en reste (on me dit environ 600 en région parisienne), l’Aide Sociale à l’Enfance  les case à l’hôtel. Fini le soutien psychologique quotidien. Chacun dans sa chambre (sa cellule) et le patron de la structure, c’est le tôlier !

Je me demande si amuser la galerie avec les bêtes n’est pas un truc pour planquer sous le tapis des scandales comme celui-ci et d’autres sujets qui pourraient fâcher. Un exemple : dès le 1er jour d’ouverture des vaccins, par téléphone, par internet, plusieurs fois par jour, j’ai essayé de m’inscrire. Au bout de 15 jours, je n’avais pas de R.V., mais j’avais le Covid.

Je n’ai pas demandé une commission d’enquête, d’autant qu’une 1ère injection ne m’aurait pas forcément protégé. Mais j’aurais bien aimé que les députés se cassent un peu les dents sur l’organisation des vaccinations plutôt que sur les déboires des footeux de ligue 1 ou sur la marque des nouvelles cameras-piétons des policiers. Réflexion : verra-t-on un jour les 2/3 des députés et des sénateurs se faire harakiri pour changer la constitution et la répartition des pouvoirs ?

 

 

10:53 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

18/02/2021

Gare au Covid -saison2

Sans le vouloir on a tendance à se focaliser sur soi et les proches, notre cercle de confort, masquant un peu les autres. Quand on nous propose une  image d’une vieille dame en Ehpad dont la soignante tâche d’introduire la cuiller de yaourt, on a un regard compassionnel, mais par bonheur, c’est pas nous.

Que survienne un coup de Covid modèle XXL et la ligne d’horizon se brouille. Quand on a besoin d’une canne pour s’extraire du fauteuil, quand l’épouse prend le verre de la main du patient qui tremble et lui administre le yaourt à la petite cuiller, on se sent collègues avec la vieille dame et on se regarde différemment. Retour aux fondamentaux, disent les sportifs.

Déjà avec la formidable santé du jurassien. Se lever à 5H15 pour le décrassage par moins 10, c’est une jolie vignette dans l’histoire familiale. Ingurgiter sa part de Comté au goûter, c’est mieux que le Camembert. Cela ne fabrique  pas des surhommes ! 

Finalement, en regardant de plus loin, ce qu’étaient nos lourds soucis, de budget, de maison, de changement de lieux et de boulot, forme comme un léger friselis à la surface d’un lac de montagne. D’autant qu’on a fait dans ces moments la formidable découverte du vélo, qui permet d’aller loin, en autonomie, libres.

On débutera avec mon épouse à l’ile d’’Orléans au  Québec ou en Crète. Et on poursuivra avec mon fils de la côte ouest étasunnienne jusqu’en Mongolie. Egrenant chez tous ces gens rencontrés un chapelet de merci, de danke, de kossonom, de baitla.

Malade, on entend chaque enfant, chaque jour, venir aux nouvelles. Comme on sait qu’ils ne le font pas en pensant à la fable du « laboureur et ses enfants », on est réconforté.

Dieu et son ministre de la santé, regardant le cirque d’en bas, ont baissé le pouce pour certains, et pourquoi ? Pour moi, ils ont eu le pouce levé. Une chance à ne pas gaspiller. Pour faire, après la guérison, sinon des centaines de kms, mais des centaines d’heures vers les vrais gens, ceux qui vivent. L’apiculteur du Verdon et ses pots dans le garage, le boulanger campagnard et ses miches comme avant. Ce paysan tout fier d’avoir confectionné les rayons dans l’ancienne cabine téléphonique pour y accueillir les livres pour tous. 

16:47 Publié dans santé | Lien permanent | Commentaires (2)

12/02/2021

Gare au Covi-i-id

Je dois bien l’avouer : j’avais traité le fameux virus un peu par-dessous la jambe. Pour autant, des comparaisons avec des tyranneaux  américains m’offenseraient. Je porte un masque, je me lave les mains et je ne serre pas celles des autres impunément. Pourtant, depuis quelques jours, après une toux annonciatrice, la gorge me brulait  horriblement pour avaler. La médecin, après m’avoir gratouillé sérieusement une narine (une seule, quelle chance !) a dit sans vaines fioritures : vous avez le Covid.

Je vais m’installer dans ce statut inédit sans craintes excessives. On nous le ressasse chaque jour : tout le monde n’en meurt pas. Dans la position assis sur canapé, j’ai connu des traitements plus douloureux ! Là aussi, la comparaison avec les lépreux mis à l’écart de la société serait malvenue. A la différence de la crécelle, c’est avec un téléphone, toujours assis sur canapé, que je vais prévenir tous ceux que j’aurais pu effleurer de mes pustules.

Tout cela démarrait comme une aimable historiette : condamné à ne rien faire, juste occuper son esprit. Sauf que l’épouse, toujours attentionnée, accompagnant son mari dans ses nuits blanches, devait passer un test. Et le labo de dire, sans fioritures non plus : vous avez le Covid ! Unis par le mariage depuis plus de 60 ans, le virus parachève cette union.

Notre vie « active » nous a fait négliger nos magazines et il reste de Noël quelques livres. Amoureux de lecture, voici de quoi nous occuper. Et la télé offre quelques belles trouvailles qu’on ira chercher en Replay. Du moins nous n’aurons plus à courir après des vaccins fuyant à notre approche.

On dit qu’on manque de respect et de considération vis-à-vis des personnes âgées. On peut témoigner du contraire. Les frêles personnes que nous sommes reçoivent ponctuellement de nos voisines des plats préparés à notre intention. Non seulement, nous sommes sous le régime des repas livrés, même pas commandés, (ni payés !) Un coup à se rendre malades au risque d’une ou deux répliques !

Si la mélancolie nous gagne, dans cette prison confortable, il suffit de jeter un œil sur notre pelouse déjà tachetée de primevères et de crocus, prémices du printemps. S’en suivent les projections vers les folles randonnées qu’on ne manquera pas de faire, ces soucis disparus.

Je salue ce virus, que quelques-uns ont qualifié d’intelligent, de nous avoir seulement effleurés de ses miasmes. Une bonne raison de penser à ces milliers de personnes, âgées ou non, avec lesquelles il a été intraitable. Beaucoup pleureront longtemps les proches dont ils n’ont pas pu accompagner le départ. Rengainons avec discrétion nos petits malheurs !      

11:45 Publié dans santé | Lien permanent | Commentaires (0)