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08/02/2025

Une semaine ensoleillée

Il était temps que la météo change le disque des jours de froidure et de brouillard sur un fond de nouvelles du monde peu enthousiasmantes. Blotti dans mon fauteuil mes yeux erraient jusqu’à la bibliothèque objet d’une résolution dont le principal  mérite était de me remettre en mémoire ce nom très usité ; procrastination. Je me demande si  je remettais ce tri des livres pour le plaisir de dire : je suis en pleine procrastination. Plaisir médiocre convenons-en.

Ce  soleil revenu nous a mis aussitôt sur les fauteuils dehors, casquettes sur le nez pour les yeux. Tout engourdi de ces rayons j’entendais mon épouse évoquant un  village de nos tournées en C-car où on voyait les mêmes vieux sur le même banc à chacun  de nos passages. Drôle de souvenir ! D’abord personne ne vient nous observer dans notre jardin et nous ne sommes pas fixés quotidiennement sur ces fauteuils.

D’ailleurs ce temps euphorisant nous avait poussés vers Chamrousse. Avec le plaisir de ce petit miracle cent fois observé. On gravit cette route dans une espèce de bouillasse de brume et de ciel sombre. Dans les derniers virages, on émerge dans le soleil  qui émerveille les sommets enneigés. Chausser les raquettes s’imposait de marcher dans un tel paysage. Dommage que la piste soit balisée de crottes de chiens égrenées régulièrement sur la piste par les petits poucets des temps modernes.

Il n’y a pas que la nature qui se réveille. Les cyclos du club tenaient la grande réunion de début de saison. Quoi qu’on fasse après on ne peut pas manquer cella.  Le plaisir est le même que la lecture des cartes avant une randonnée.  Assis sur son siège qu’on prend pour une selle on se fait une provision d’endorphines à consommer sans modération.

Après la quasi débauche musculaire, c’était opportun de se muscler un peu l’esprit. Facilité par le concert que notre fille avait eu la bonne idée de nous offrir pour Noel. Dans cette superbe salle où trône un orgue moderne et puissant qui  valait à lui seul l’orchestre pour soutenir, parfois étouffer, le quatuor à cordes dans son registre classique.

J’avais entendu un jour que la décroissance musculaire s’opérait par paliers. Ma balade raquettes  sur le même sentier que l’an dernier m’a bien fait voir que j’étais tombé sur le palier du dessous. Je ne peux pas savoir combien il en reste mais celui-ci est un palier plat, long, prêt à m’offrir encore des semaines en soleillées.

15:08 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0)