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27/11/2019

Des lendemains qui chantent ?

Vous avez forcément remarqué que nous vivons dans une atmosphère lourde, emprunte de pessimisme. Et s’imaginer devisant sereinement avec des amis à l’ombre d’un grand chêne relève du rêve, quasiment de l’utopie. On dirait que beaucoup de gens sont mal avec eux-mêmes, donc avec les autres, et se soulagent en balançant, notamment sur les réseaux sociaux, mais pas que, des paquets d’invectives peu civiles à propos de tout.

Essayons de suivre la dégringolade vers cette mouise d’aujourd’hui. Sans remonter à l’époque de l’amour courtois, ni même au Code des bonnes manières de Berthe Bernage, jusqu’à la fin du siècle dernier, on savait se tenir. Dans celui-ci, on a lâché la bonde. On dit n’importe quoi, on invective, on insulte. Pas qu’en  mots, aussi avec des actes violents. A Marseille et dans la plupart des concentrations, on s’est affranchi des règles du « milieu », on tue pour un regard, pour un joint.

Nos élites, fatiguées peut-être d’avoir maintenu malgré tout ces bonnes manières maintenant décriées, participent à la débandade. Dans un débat à la radio ou à la télé, les gros mots, comme eut dit Audiard, volent en escadrilles. Quand on pense que même  Brassens le coquin avait encore des pudeurs pour évoquer « ce petit vocable » qu’on balance aujourd’hui à pleines pages et pleines ondes.

Les bouffons politiques vont à la curée en paroles et en actions. Bolsonaro assume cyniquement de sacrifier la foret amazonienne. Après d’autres exactions, Erdogan s’assied sur les lois de la guerre. Bien qu’elle ait largement démontré un manque absolu de stature présidentielle, Marine Le Pen voit sa cote monter qu’elle alimente de ses propos populaciers.

Plus smoothy papy que jamais, devrais-je  patauger dans ce marécage ? Quelques espoirs cependant. Trump venu soutenir son candidat dans le Kentucky, à coup de propos douteux et prétentieux, voit celui-ci battu par le démocrate. C’est Eric Zeimmour viré petit à petit des différents medias d’où il distribuait son racisme. En plus positif, par exemple, la Compagnie « Les  7 doigts de la main » en combinant des figures acrobatiques par des corps quasi élastiques, avec  humour, diffuse une bienveillance souriante.

De bons réflexes citoyens qu’il faut saluer et consolider. Pour cela on peut encore compter sur nos enseignants toujours fermes dans leurs missions malgré des élèves de plus en plus mal élevés. En outre, sans impulsion particulière des élites, chacun trace un chemin vers du mieux-vivre. On achète à l’AMAP plutôt qu’au Supermarché, on laisse sa voiture et on prend son vélo. On préfère  prendre le train plus cher et plus lent que l’avion.

De bons réflexes qui peuvent probablement  conduire à un meilleur respect des choses et des gens. Pourquoi, à cette aune, ne serait-il pas  possible que je me retrouve au printemps, assis à l’ombre de mon arbre, à deviser, paisible, d’ un avenir plus radieux ?  

09:03 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)