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17/02/2017

"La médecine du travail est bien la preuve que le travail est une maladie" (Desproges)

Dans cette époque très lointaine de mon activité, j’étais un des rares  qui aimait mon travail, qui aimait aller, à vélo, au travail. On peut se demander si cet amour était intrinsèquement pur pour le travail réellement ou si, parmi les façons de gagner sa vie, c’était une des moins ennuyeuses.

Quoi qu’il en soit, la question ne se pose plus aujourd’hui : on n’aura plus à travailler. C’est du moins l’idée, assez révolutionnaire il faut en convenir, par laquelle a été élu le candidat  de la gauche. Cette gauche qui, déjà prémonitoire, avait créé en 81 un ministère du temps libre.

On comprend le succès d’une telle affirmation chez les jeunes, et chez les autres. Plus besoin de s’évertuer à chasser un C.D.I., à se désoler des C.D.D. mis bout à bout. Plus besoin du tout de travailler.

Avec vos pensées pratico-archaïques, vous vous demandez qui fabriquera ma bagnole, ou simplement mon pain. Réponse : les robots. Plus de soucis avec ces emplois sans employés. Pendant le ramadan, les robots feront les routes au mois d’août. Quitte à habiller leurs mains d’acier de gants de velours, ce sont eux qui torcheront les vieux incontinents. D’ailleurs, comme on est souvent un peu esseulés dans la voie du non-travail, les pakistanais continueront de tisser nos pulls et les chinois d’assembler nos i-Phones.

Je vous sens encore un peu dubitatifs : et les sous, comment on aura des sous ? Pas de soucis : c’est prévu. Il suffira de taxer les robots. Ensuite des distributeurs super automatiques verseront à chacun, chaque mois, son revenu, le « revenu universel » ça s’appelle.

Ebaubi devant ces largesses, je m’inquiétais toutefois pour les pauvres enseignants : comment motiver des élèves à apprendre quelque chose puisqu’il n’y a plus de métier. J’étais encore dans des raisonnements antiques. Les enseignants,  devenus animateurs-jeunesse occuperont les anciens forçats de l’école à des jeux, à écrire des super twittos sous l’égide du nouveau ministère du temps libre.   

18:47 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)