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17/07/2021

Pensées d'automne

Par des touches subtiles étalées sur plusieurs jours, mes proches m’ont rappelé que je n’avais plus 20 ans, ni 40, ni même 60, mais bien au delà. Comme il sied aux gens de mon âge qui ressassent les mêmes idées faute de pouvoir agir, je vais commettre un post de tonalité assez pessimiste.

Ce que je ressassais : la concomitance entre 2 évènements complètement opposés. D’un côté, Vancouver et la Colombie britannique, chers à ma mémoire, écrasés de chaleur, et la Californie,  dont les forêts et les maisons ne cessent de flamber.

De l’autre, Branson qui s’offre quelques minutes de vol spatial au prix d’une dépense astronomique de CO2.  Ravi d’avoir devancé l’autre milliardaire qui va commettre la même folie. Et que nous apportent ces 2 excentriques ? Ouvrir le « tourisme » spatial à quelques ultra-favorisés à 250000 $ la place !

Et nous, notre réponse ? En guise d’écologie, le mieux élu des régionales est dans notre région, et cela sur l’unique thème de la  sécurité. On me dira que la violence augmente. Et je dirai que nos journeaux et nos chaines TV, qui façonnent le vote des citoyens sont dans les mains de nos Branson et Bezos locaux.

J’avais naïvement écrit récemment que les petits ruisseaux forment les grandes rivières. Devant l’urgence que nous rappelle l’ouest américain, je ne vois guère sourdre l’impétueux torrent écolo dont la puissance emporterait toutes les adhésions.

Devant ces dérives, on se rassure d’avoir une élite intellectuelle qui pense juste. Et des très anciens, dont le centenaire Edgar Morin, n’ont pas la pensée qui déraille. Mais ( j’avais prévenu que je n’étais pas optimiste) déjà Socrate, 5 siècles avant J.C. fut condamné à boire la ciguë pour excès de sagesse !

Dans ce match déséquilibré entre l’intelligence et l’argent, j’ai préféré me retirer sous ma tente, en fait l’auvent du C-car. Là, faute de ciguë, j’ai noyé mes angoisses dans un crémant en guignant les vautours. A Rémuzat en effet, cette cité drômoise un peu endormie, l’atout de l’office du tourisme consiste à pouvoir contempler les vautours qui tournoient au-dessus de nous. En 3 jours d’observation, nous avons très peu vu de vautours. Comme si, eux aussi, se décourageaient de participer à un tourisme-nature, qui n’aurait déjà plus court ! 

10:18 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)